Ces Bénédictins enseignèrent à Douai jusqu’en 1903, mais refusèrent de se conformer à la loi de 1901 de Waldeck-Rousseau sur les associations et à la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, ce qui les contraignit à quitter la France. La faculté de médecine de Douai vit dans l’ombre[N 13] d’autres facultés plus renommées, mais n’en est pas moins à la pointe de son temps : « Il y a en médecine un théâtre anatomique dès 1700 »[48]. Ce correspondant de l’Académie des sciences a laissé un œuvre importante »[40]. Vous avez 6 manières de vous rendre de Universités de Douai à Rupt-sur-Moselle. Sur 1 705 étudiants douaisiens en 1744, près des trois quarts de l’effectif universitaire sont dans la faculté des arts et un quart en théologie ou droit[N 7] : cela témoigne de l’importance de ces facultés à Douai. À ces activités monastiques s’ajoutent celles des écolâtres des abbayes et prieurés de Douai, assurant ainsi au XVIe siècle que « près de la ville, plusieurs abbayes fort riches pouvaient fournir des locaux et des ressources à la nouvelle université »[4]. En 1986, la création d'antennes de l'université de Lille est envisagée. La Bible de Douai est une traduction de la Vulgate latine, qui est elle-même une traduction des textes hébraïques, araméens et grecs.La Vulgate a été créée en grande partie grâce aux efforts de saint Jérôme (345-420), dont la traduction a été déclarée la version latine authentique de la Bible par le concile de Trente. Université d'Artois à Douai Enseignement supérieur public : adresse, photos, retrouvez les coordonnées et informations sur le professionnel Ses héritières sont par la suite l’université du droit et de la santé (Lille-II) et l’UFR de droit de l’université d'Artois à Douai. History. Trois personnalités historiques en ressortent : d'abord Amé Bourdon[122] (1636 ou 1638 - 1706), physicien et anatomiste, et Michel Brisseau[123] (1676 - 1743), docteur puis professeur de la faculté de médecine de Douai en 1720, médecin major de l'hôpital militaire de Douai en 1714, a donné le nom de chambre à l'espace entre le cristallin et la cornée, fut le premier à distinguer la cataracte du glaucome[50], enfin Jean-Baptiste Lestiboudois[124] (1715-1804), licencié en médecine de Douai, professeur de botanique à Lille. En 1605 les Bénédictins établirent un collège à Douai, fondé par John White, dit Augustin Bradshaw[28], dans des locaux qu’ils louaient au Collège d’Anchin, mais quelques années plus tard, grâce à la générosité du monastère de Saint-Vaast, ils obtinrent un terrain et construisirent un monastère, qui fut ouvert en 1611. L’ancienne université de Douai est une université créée peu de temps après le transfert de suzeraineté sur le comté de Flandre du Royaume de France à l'Empire (Pays-Bas espagnols).Autorisée par une bulle … Sites à visiter Universités de Douai. Le Collège des Jésuites à lui seul occupe 145 maîtres ; c’est le centre le plus important de la faculté », « conforte l’université de Douai dans la jouissance des collèges dont elle était en possession avant le, « des scellés sont apposés sur les établissements de la Grande-Bretagne », « En 1617, les résultats d’une visitatio de l’université de Louvain (…) conduisit à la publication d’un règlement organique qui portait sur les deux universités. Comme toutes les universités, celle de … Ainsi, le 21 mars 1877, le doyen Charles Viollette de la faculté des sciences de Lille écrit un premier mémoire en faveur du transfert des facultés de Douai à Lille[N 16]. Le collège des Irlandais fut rattaché à la faculté de théologie de l'université de Douai en 1610, dont le doyen était Georges Colvenère[23]. John Bowles (1751 – 1819), licencié en droit de l'université de Douai en 1779, est avocat et auteur de plus de 33 pamphlets anti-républicains sur la guerre britannique contre la France révolutionnaire[119]. Elle était une espèce de propédeutique commune[N 7]. En 1805, fut créée à Lille une école préparatoire de médecine, successeur de l’école de chirurgie de Lille fondée en 1705 et qui eut raison de l’enseignement de la médecine à Douai. Nous suggérons donc que le dictionaire de Ferdinand Buisson a confondu la date de création de l'université de Douai avec celle de l'université de Pont à Mousson. En 1692, la « fourberie de Douai » permit au pouvoir royal d’éloigner de l'université les professeurs partisans du jansénisme. Des études récentes considèrent la fondation de l’université de Douai au XVIe siècle comme un important évènement de l’époque. (…) le dernier et plus sérieux grief que nous ayons à élever contre notre système d’éducation publique : il est parisien, il est centralisateur par excellence. La dernière modification de cette page a été faite le 3 février 2021 à 17:58. Bien que l’université eût été fondée sur le modèle de Louvain, d’où vinrent également la majorité de ses premiers professeurs, elle connut aussi une influence anglaise au cours de ses premières années, plusieurs des postes principaux étant détenus par des Anglais (intellectuels catholiques récusants en exil sur le continent), pour la plupart d’Oxford. En effet, le comté de Flandre devient terre d'Empire par le traité de Madrid (1526), signé par le roi François Ier et l'empereur Charles Quint, confirmé par le traité de Cambrai (1529). Il est difficile de rendre compte de la vie étudiante et de sa diversité[61], entre l’atmosphère religieuse pour les jeunes élèves des séminaires et celle des facultés académiques d’arts et lettres qui servent tant de propédeutique en deux ans avant d’accéder aux facultés de théologie, droit ou médecine que d’approche de la modernité, des mathématiques et des sciences naissantes, celle enfin des facultés professionnelles où les querelles et influences croisées des professeurs de chaires ont dû rejaillir sur les communautés étudiantes. Le premier collège créé à Douai, fondateur de l’université, fut le « collège du Roi », ouvert en 1562[7]. Domaines d'étude: Chimie, Génie civil, Génie de l'environnement, Informatique, Ingénierie mécanique, Ingénieur industriel Les anciennes facultés des universités situées à moins de 200 kilomètres autour de Paris, telles que celles de Douai, Orléans et Reims, sont dans la même situation : l’enseignement supérieur national est alors centralisé à Paris. On y enseigne aussi la physique, les sciences et les mathématiques. Parmi les mathématiciens et physiciens sont notables les travaux de François d'Aguilon[125] (aussi Aiguillon ou en latin Aguilonius) (1567 - 1617), étudiant en philosophie à Douai, prêtre jésuite brabançon, mathématicien, physicien, maître en optique et architecte, Cornelis de Jode (1568-1600), cartographe, sa carte du monde de 1593 prend en compte la découverte portugaise du Regio Brasilis et d'une région portugaise qui peut être interprétée comme l'Antarctique, Odon Van Maelcote[126] (1572 - 1615), jésuite belge et mathématicien[126], Grégoire de Saint-Vincent[127] (1584-1667), étudiant en philosophie à Douai, mathématicien et géomètre de l'école belge, connu pour ses travaux de calcul d'aire. Il n’y a donc que 466 étudiants inscrits dans les degrés supérieurs d’enseignement de théologie, droit et médecine… dont 395 en théologie, soit 23 % de l’effectif étudiant total. Au sein de la Région des Hauts de France, la faculté de droit Alexis de Tocqueville se singularise tant par sa dimension à taille humaine que par son ancrage territorial. Les UFR et IUT proposent une offre de formation et des dispositifs pédagogiques innovants qui contribuent à leur insertion professionnelle et à l’obtention de leurs diplômes : accompagnement personnalisé, utilisation de ressources numériques, création de … (…) ce sont les deux tiers ou les trois quarts des élèves des facultés qui sont compris dans la seule académie de Paris. C'est également la manière la plus rapide. Mathieu Pinault[117], (1624 -), docteur en droit de l'université de Douai, est juriste à Cambrai et président à mortier à Tournay. Cette liste comprend 20 ouvrages en latin, 17 ouvrages se rapportant à l'étude de l'hébreu (dictionnaires, grammaires et testes présentés en latin), 8 sont espagnols, 3 italiens, 3 français, 3 arabes, 2 néerlandais (flandrice), un portugais, un allemand, un syriaque, un chaldéen, un dictionnaire latin-grec-hébreu »[41]. Founded as University of Douai in 1562, the university was renamed Université impériale de Douai-Lille in 1808, then as Université de Lille with faculty expansion in the Lille region from mid-19th … Cliquez ici pour cacher ce message. Ces aléas politico-religieux favorisent le choix de Douai pour l’installation d’une nouvelle université, officiellement latinophone, mais située en Flandre gallicante[N 2], malgré les fortes réticences de Charles Quint[6], protecteur de Louvain. En outre, « le Roi poursuit l'équipement intellectuel de sa marine, en transformant les cours de mathématiques de Caen et de Douai en chaires royales de mathématiques et d'hydrographie (1704) « pour l'instruction des jeunes gens qui prennent le parti de la mer» »[39]. Les grades dont elles ont la collation étant pourtant nécessaires pour les élèves de médecine, cette circonstance leur assure encore un nombre assez raisonnable, sinon d’auditeurs de leurs cours, au moins de candidats à leurs examens. Par la suite, outre le Collège du Roi, le Collège d’Anchin, le Collège de Marchiennes et le Collège de Saint-Vaast, nous trouvons le Collège Saint-Thomas-d’Aquin, appartenant aux dominicains, celui du Prieuré Saint-Grégoire de Douai, le séminaire de Haynin et d’autres encore. En 1849, Albert de Broglie s’en inquiète dans La Revue des Deux Mondes (tome 4, 1849) : « Les facultés de droit et de médecine, principalement celles de Paris, sont suivies par une affluence considérable d’élèves : leurs auditoires sont pleins, et leurs grades ne manquent pas de compétiteurs. Institut Pasteur de Lille... de la mer ( IFREMER ) • Histoire universitaire : Universités de Douai ( 1559 - 1795 ) • Facultés de Douai ( 1808 ... Collège anglais de Douai La faculté des lettres est donc formellement supprimée fin 1815[71], le lycée restant actif et préservant ses enseignements, et elle est ré-établie en 1854[72]. Un arrêté du Consulat daté du 24 vendémiaire an XI (16 octobre 1802) unifia les collèges irlandais de Toulouse, Bordeaux, Nantes, Douai, Lille, Anvers, Louvain et Paris et les fusionna en un seul établissement avec les collèges écossais de Paris et Douai[12]. Le premier professeur de mathématiques du lycée en fera nécessairement partie. « Au XVIIIe siècle, l’université de Douai est la seconde du royaume, si l’on considère les effectifs répartis dans ses établissements. La plus rapide est en taxi, ce qui prendrait 8 mins. Ainsi William Allen fit le mauvais conseil à Philippe II d'Espagne de lancer l’Invincible Armada contre l’Angleterre. Aujourd’hui, l'université de Lille et l’université d'Artois se considèrent comme les héritières de l’université de Douai fondée par Philippe II. Founded as University of Douai in 1562, the university was renamed Université impériale de Douai-Lille in 1808, then as Université de Lille with faculty expansion in the Lille region from mid-19th century onwards.. The roots of the faculties in law and humanities date back from the 16th century; The school of medicine and university hospital expanded rapidly from end-18th century; En 1627, les relevés de la description topographique de la très illustre ville et très brillante université de Douai en Belgique ('Amplissimae urbis et florentissimae universitatis duacensis in Belgica topographica descriptio')[30] effectués à la demande des échevins de Douai par M. Le Bourgeois fournissent la localisation et les plans des collèges de l'université. « Aux écoles publiques, on fait les cours de mathématiques dès le XVIe siècle, et la refondation de cette chaire par le marquis de Pommereuil en 1705 donne un nouvel éclat aux cours d’optique, de géométrie, d’astronomie, d’architecture militaire, de chimie des alliages, de trigonométrie, capables de former de bons officiers[N 9]. L'expression « Flandre romane » date du. Lors du transfert des facultés de Douai à Lille en 1887, le partage des fonds universitaires et municipaux entre Lille et Douai fut un sujet à controverses. Il sera ajouté trois professeurs, l'un de mathématiques, l'autre d'histoire naturelle, et le troisième de physique et de chimie. Lors de la Révolution française, en 1791, le clergé universitaire douaisien mit des conditions avant d’envisager de prêter serment à la Constitution civile du clergé, suivant en cela les brefs Quod aliquantum du 10 mars 1791 et Caritas du 13 avril 1791 émis par le pape. « L'édition de la Bible venant de Douai et Reims fut réalisée en Amériques pour la première fois en 1790, grâce à la collaboration d'un imprimeur catholique irlandais, Matthew Carey, et du premier évêque catholique américain, John Caroll. Les collèges entretenaient la flamme des indépendantismes écossais et irlandais ; ils étaient de ce fait surveillés par des espions et agents d'influence anglais, tels ceux du réseau de Nathaniel Parker-Forth et Nicolas Madget à partir de 1776[25]. Le collège d'Anchin fut ouvert quelques mois avant le collège anglais en 1568. Depuis sa création, la réussite des étudiants est une priorité de l’Université d’Artois. Son indépendance relative face aux pouvoirs temporels est due à son histoire à la frontière entre les Pays-Bas espagnols et le Royaume de France. White, Richard (de Basingstoke, chanoine de Saint-Pierre-de-Douai, La version du 19 juin 2010 de cet article a été reconnue comme «, « Seconde du royaume avec 1 705 étudiants en 1744, l’université de Douai est, au, L'ancienne université de Douai (1559-1795), Douai, pôle intellectuel du bas Moyen Âge et de la Renaissance, Les premiers collèges de l'université (1562-1570), Participation anglaise, galloise, écossaise et irlandaise (1569-1793), Développement des collèges et séminaires (1562-1793), Suppression des facultés et collèges (1793), Composantes de l'ancienne université de Douai, Diffusion des connaissances par l'imprimerie, Douai redevient une ville universitaire au, Les facultés de l’université impériale à Douai (1808-1815), Intermède sans faculté dans l'Académie du Nord (1816-1854), Les facultés de Douai sous le Second Empire et la III, Enseignants liés à l'ancienne université de Douai, Étudiants liés à l'ancienne université de Douai, Personnalités liées aux facultés modernes de Douai, « près de la ville, plusieurs abbayes fort riches pouvaient fournir des locaux et des ressources à la nouvelle université », « Les professeurs royaux ne représentent que le dixième des trois cents enseignants de la faculté. Sous le Premier Empire, l’université impériale établit à Douai une faculté des lettres et une faculté des sciences mais elles sont supprimées sous la Restauration[2]. En 1582, il devint professeur de théologie à Douai, poste qu’il conserva pendant trente et un ans et qu’il joignit pour les dix-huit dernières années de sa vie avec celui de chancelier de l’université, étant par ailleurs pendant de nombreuses années, recteur du séminaire diocésain. L’installation solennelle du chancelier et des professeurs s’était faite le 5 octobre de la même année, et ce jour-là même avait choisi pour recteur Wallerand Hangouard, prévôt de l’église de St Amé. La médecine, l'astronomie et les mathématiques sont marquées à Douai par les figures de Nicolas de Nancel[101] dit Nancelius Trachyenus Noviodunensis (1539-1610), médecin et humaniste, professeur à l'université de Douai, et qui occupe la chaire de grec à Douai de 1562 à 1565, Charles Malapert[102] (1581-1630), astronome, professeur de mathématiques au collège d'Anchin à Douai, recteur du collège des Ecossais de Douai, Michel Le Peletier de Souzy[103] (1640-1725), intendant de l'université de Douai, puis surintendant général des postes et relais, conseillers d'État et intendant des finances royales, Dominique Antoine Candide d'Anville (1721-1772), napolitain apparenté à la famille de Jean de Witt, qui occupe la chaire de mathématiques de 1768 à 1772[5]. Quand bien même de nombreux ouvrages des encyclopédistes du XVIIIe siècle, tels que l’Encyclopédie de Diderot et D’Alembert en 1751, les publications de Charles-Joseph Panckoucke à Lille et Paris, ainsi que des ouvrages ultérieurs, tels que le Grand dictionnaire universel du XIXe siècle de Larousse, furent mis à l’Index, l’université fut progressivement imprégnée par les idées de la modernité, de la révolution scientifique et les grandes découvertes. L'université compta jusqu’à huit collèges, dix-huit refuges d’abbayes et vingt-deux séminaires, associés aux facultés des arts, théologie, droit canon et droit civil, médecine. Son héritière est par la suite l'université Lille III. La faculté des arts de Douai eut une activité intense, son diplôme terminal est la maîtrise en arts, préalable aux études supérieures de théologie et de droit. Les noms d’Amé Bourdon[49] en chirurgie et anatomie, Michel Brisseau[50] en ophtalmologie et Jean-Baptiste Lestiboudois en médecine et botanique[51], témoignent des enseignements de la faculté de médecine. De 1559 à 1668, l'université de Douai est dépendante des Pays-Bas espagnols, tout comme l'université de Louvain. Selon le décret du 17 mars 1808[69], un prérequis pour être reçu bachelier de la faculté des sciences est de réussir la première partie du baccalauréat (i.e. C’est en 1679 que Douai accueille, à côté de l’université, la première école de l'artillerie de France, fondée par Louis XIV[N 9], et dont les officiers doivent être formés aux mathématiques et à la chimie. Ce n'est pas cohérent avec la page 270 très détaillée du livre "L'abbaye d'Anchin, 1079-1792", par Énée Aimé Escallier, Éditeur L. Lefort, 1852, mis en référence avec citation dans le présent article. En 1764, après deux ans de résistance, le Parlement de Flandres se résigna à expulser les jésuites, plaçant ainsi une large partie de l’université sous la coupe des évêques et du pouvoir séculier. Hugh O'Neill, 2e duc de Tyrone, meneur de la résistance irlandaise pendant la guerre de neuf ans en Irlande, y fit un passage sur son chemin d'exil d'Irlande vers Rome en 1607[22]. Une pétition[75], adressée en 1870 au Corps législatif, demande l’établissement d’une chaire de langue et de littérature flamandes à la faculté de lettres de Douai. Résultats - 1. modifier - modifier le code - modifier Wikidata. Le Collège des Jésuites à lui seul occupe 145 maîtres ; c’est le centre le plus important de la faculté »[9]. Les maisons bénédictine et franciscaine à Douai étaient proches l’une de l’autre et furent toutes les deux liées dans leur histoire avec la restauration de leurs ordres respectifs en Angleterre[31]. Le Parlement de Flandres siège à Douai à partir de 1713, dans les locaux du refuge de l'abbaye de Marchiennes, et devient ultérieurement la cour d'appel de Douai, ce qui favorise les facultés de droit douaisiennes.